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Bienvenue dans cette revue de presse du New Space ! Ici, nous balayons les différentes nouvelles venant du New Space, et de l’écosystème spatial qui se réinvente. La revue sort le lundi, autant que possible. Découvrez aussi mes portraits du New Space en vous abonnant à Espace & Exploration.
Pas de vacances pour le spatial ! Toutefois, les agendas politiques sont petit à petit mis en pause, les annonces aussi. C’est le moment de se poser nous aussi ! La prochaine revue paraîtra dans un mois.
Lanceurs : A l’affût des tirs inauguraux
L’ESA a partagé de nouvelles supplémentaires sur les essais combiné d’Ariane 6 et son pas de tir. Ceux-ci incluaient des tests de refroidissement et de remplissage mais les premiers essais à feu ont été reportés.
Electron réalise son 38ème vol
Le vol a eu lieu le 18 juillet depuis Mahia Peninsula. Comme indiqué dans la précédent LNNS, le booster a été récupéré en mer et les upgrade sur la réutilisation d’Electron semblent avoir porté leurs fruits. Le plus gros passager était le satellite de communication Telesat LEO 3, démonstrateur avant l’envoi de la constellation canadienne, qui semble toujours à l’ordre du jour. Avec 2 cubesats de Spire, 4 cubesats du projet Starling de la Nasa étaient aussi à bord. Leur objectif est de tester les manœuvres de cubesats en formation.
Le 6ème vol Ceres-1
La start-up chinoise Galactic Energy devient de plus en plus fiable, garantissant le succès des 6 vols de son micro-lanceur Ceres-1, à propulsion solide. C’est actuellement le lanceur le plus fiable du New Space chinois. Le dernier vol a eu lieu le 22 juillet, mettant en orbite le satellite d’imagerie terrestre Xingshidai-16 d’ADASpace ainsi que Qiankun-1, un satellite de démonstration de CSpace, qui réalisera des manœuvres en orbite très basse (300 km).
Pleins feux sur l’orbite
Amazon donne des nouvelles de Kuiper, en investissant 120 M$ dans une usine de préparation finale des satellites en Floride. L’usine est censée être opérationnelle en 2025, dans un esprit de course contre la montre face aux deadlines de la FCC à propos du déploiement de la mégaconstellation.
Le premier satellite d’Astranis est hors-jeu
Arcturus est le premier satellite de télécommunications en orbite géostationnaire développé par Astranis, censé couvrir la zone autour de l’Alaska. Mis en orbite de transfert le 1er mai, le comsat de 300 kg n’a pas réussi a positionner correctement ses panneaux solaires face au Soleil, limitant ainsi sa capacité à assurer sa mission. Estimant qu’Arcturus ne fonctionnera correctement que pendant 6 à 12 heures par jour, Astranis l’assignera à une autre mission. La compagnie espère lancer un second satellite d’ici la fin de l’année.
Constellr lève 17 M€
La start-up allemande est spécialisée dans les données thermiques par satellite. La levée de fonds dirigée par Karista permettra à Constellr d’accélérer le déploiement de sa constellation. Le premier de ses satellites pesant près de 100 kg doit être déployé en 2024. Par leur précision, les données thermiques fournies par Constellr et deux autres compagnies complèteront celles du réseau Copernicus pour le compte de la Commission Européenne.
Kleos Space fait faillite
Créée en 2017, la start-up basée au Luxembourg et qui a également pignon sur rue aux Etats-Unis est spécialisée dans la localisation de signaux radio par satellite. Terminus d’une longue période de souffrance financière, Kleos Space se retrouve désormais sans argent. Pourtant, la compagnie a déployé plus d’une quinzaine de cubesats 6U depuis 2020, mais quelques-uns ont rencontré des difficultés techniques et se sont retrouvé sans mission. De plus, Kleos est en contrat avec le National Reconnaissance Office pour fournir des données.
Hyper-brefs :
- Impulse Space, start-up de logistique spatiale fondée par l’ancien de SpaceX Tom Mueller, lève 45 M$ en série A.
- L’ESA accorde 16 M€ à un consortium dirigé par Spire pour un système de surveillance du trafic aérien en temps réel depuis l’orbite.
- La start-up indienne Pixxel fournira plusieurs charges utiles répondant à un challenge (DefSpace) soutenu par le ministère de la Défense.
Le nouvel âge lunaire
Pendant que Chandrayaan-3 réhausse son apogée avant son injection en orbite trans-lunaire, rappels des décollages de cet été : SLIM (Japon) le 26 août, et Luna 25 (Russie) le 11 août au plus tôt. De son côté, laNasa choisit une pléthore de compagnies pour développer plusieurs technologies pour base lunaire. L’agence a annoncé les 11 élus du 6ème appel à projets de son programme Tipping Point de R&D, pour un total de 150 M$ :
- Blue Origin : développement de cellules solaire ISRU, en lien avec le projet Blue Alchemist.
- ULA : technologie de décélération supersonique issue du projet LOFTID testé l’année dernière.
- Lockheed Martin : technologie d’assemblage en orbite.
- Varda Space : maturation de technologie de rentrée atmosphérique (bouclier thermique de capsule spatiale).
- Redwire : démonstration de construction d’infrastructure à partir de régolithe lunaire.
- Zeno Power : développement de système d’alimentation à base de radioisotope (type RTG, projet Stirling) pour tenir pendant la longue nuit lunaire (durant 14 jours).
- Astrobotics : développement du projet LunaGrid d’alimentation électrique par énergie solaire sur la Lune.
- Big Metal Additive : fabrication de métaux hybrides pour diminuer les coûts de structures d’habitats.
- Psionics : système de navigation et de cartographie de terrain par Lidar pour atterrisseurs.
- Freedom Photonics : instrumentation Lidar.
- ProtoInnovations : architecture software pour contrôler les manœuvres.
Statistiques : en pleine accélération
Ces six premiers mois de 2023 en quelques statistiques :
- 96 tirs, dont 6 échecs
- 41 tirs Falcon 9
- 24 tirs chinois
- 1650 satellites déployés avec succès (missions NROL comptées comme une seule charge utile), dont 180 cubesats et 1032 Starlink.
Crédit image top : Kleos Space.
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