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Bienvenue dans cette revue de presse du New Space ! Ici, nous balayons les différentes nouvelles venant du New Space, et de l’écosystème spatial qui se réinvente. La revue sort le lundi, autant que possible. Découvrez aussi mes portraits du New Space en vous abonnant à Espace & Exploration.
L’année 2024 sera-t-elle celle de la crise budgétaire ? Elle pourrait bien être toutefois celle des renversements. Après le gouvernement fédéral allemand, le Congrès américain s’apprête à raboter le budget de la Nasa, en pleine crise de budget pour le programme Mars Sample Return. La Nasa risque de se retrouver avec près de 2.7 Md$ de moins que demandé, et 400 M$ de moins que cette année.
Lanceurs : A l’affût des tirs inauguraux
SpaceX vaut désormais près de 150 Md$ et poursuit sa quête de la réutilisation avec pour la première fois un booster faisant son 16ème vol (B1058). La concurrence reste en difficultés avec ULA détaillant en toute transparence pourquoi le vol inaugural de la Vulcan n’aura désormais pas lieu avant le dernier trimestre, et Blue Origin qui fait face à l’explosion d’un moteur BE-4 au cours d’un test.
Succès pour la Zhuque-2
Le 12 juillet, après l’échec du tir inaugural en décembre dernier, Landspace réussit le second tir de son lanceur, devenant le premier lanceur au monde à atteindre l’orbite à l’aide de propulsion Méthane/LOX. C’est aussi le second lanceur à propulsion liquide du New Space chinois à atteindre l’orbite. La charge utile était une masse inerte. L’avenir s’annonce désormais radieux pour Landspace et sa Zhuque-2, capable de placer 6 tonnes de charge utile en orbite basse (4T à 500 km SSO).
L’Inde met le SSLV à disposition du privé
Après l’échec du vol inaugural en 2022 et le succès du second vol en février dernier, l’ISRO propose au privé de commercialiser le petit lanceur SSLV, capable de mettre en orbite près de 500 kg de charge utile. La compagnie NSIL (NewSpace India Limited, compagnie publique servant de bras commercial à l’ISRO) pourra commercialiser le lanceur mais l’offre est également ouverte aux autres compagnies. Une première.
Rocket Lab renforce la réutilisation de l’Electron
Prévu dans la nuit du 17 au 18 juillet (heure de Toulouse), le prochain vol Electron comptera une récupération du premier étage en mer, après sa descente sous parachute. Suite à l’abandon définitif d’une récupération en vol, chaque booster récupéré passera donc quelques temps dans l’eau de mer. Par conséquent, Rocket Lab a apporté quelques modifications afin de rendre imperméables certaines baies. La récupération en mer sera aussi un peu différente et le parachute est plus léger.
Hyper-brefs :
- Rocket Lab et Synspective signent pour deux vol Electron supplémentaires, portant le total à six vols.
- La start-up indienne Skyroot Aerospace et Prométhée vont étudier l’option de déployer une partie de la constellation Japetus.
- Ride! signe un partenariat avec la compagnie israélienne Spacecialist.
- Le Cnes signe un contrat de R&T avec Opus Aerospace pour développer un bouclier thermique réutilisable, pour étudier la réutilisation d’un étage supérieur de lanceur.
- Astra Space va vendre au rabais 65 M$ d’actions pour lever du cash.
- Le test du second étage de la future version Epsilon-S du petit lanceur japonais vire à l’explosion, endommageant des installations.
Pleins feux sur l’orbite
Période de troubles pour ViaSat, dont le satellite Americas 3, mis en orbite le 1er mai dernier. Le satellite en orbite géostationnaire a subi des anomalies au cours du déploiement du réflecteur. Sa mission pourrait bien être perdue.
Maxar révèle une plateforme pour accélérer l’accès à l’imagerie satellite
Le tout n’est pas de prendre des images, encore faut-il y accéder, parfois en temps réel dans le cadre de certaines applications (renseignement pour le NRO – client de Maxar, lutte incendie, gestion de catastrophe naturelle, etc.). Pour faciliter l’accès aux images et aux archives, Maxar a lancé une nouvelle plateforme en ligne, nommée Maxar Geospatial Platform, dite « révolutionnaire ».
Cailabs s’associe à Astrolight pour démontrer la communication optique Terre-Espace.
Recours miracle pour transférer rapidement les données et images prises par les constellations satellites, la communication laser est en plein boom. L’entreprise rennaise Cailabs, fondée en 2013, s’associe avec Astrolight pour lancer une mission de démonstration en orbite de communication laser à forte bande passante, avec un terminal développé par Astrolight comme charge utile en orbite, et la station-sol de Cailabs.
Hyper-brefs :
- HawkEye 360 lève 58 M$ en série D1. Ces fonds seront destinés à la R&D.
- Le constructeur de moteurs satellites américain Benchmark lève 33 M$ en série B pour lancer la production.
- Muon Space décroche un option de 400 000 $ de la Space Force pour ajouter la météo spatiale à son contrat de prévision météo.
Le vol habité de demain
Alors que Virgin Galactic annonce que le prochain vol commercial Galactic 02 est programmé pour le 10 août, les doutes sur sa solvabilité subsistent.
Vers un déclin du tourisme spatial suborbital ?
Le premier vol suborbital habité n’était pas touristique, mais pour le compte de l’Italian Air Force. Dans une interview, l’expert Christophe Bonnal ne cache pas ses doutes sur les promesses du tourisme suborbital non tenues de la dernière décennie de faire voler jusqu’à 45 000 personnes d’ici 2045. Avec seulement deux véhicules en service (Virgin Galactic et Blue Origin), dont un qui vient juste de débuter les vols commerciaux, cet objectif semble bien lointain aujourd’hui.
VAST engage l’ancien astronaute Garret Reisman comme conseiller
Alors qu’elle souhaite lancer le premier module de sa station privée Haven-1 en 2025, VAST recrute l’américain Reisman comme conseiller. Reisman a passé près de trois mois dans l’ISS en 2008, puis une dizaine de jours de plus avec STS-132. Il avait également été directeur des opérations spatiales chez SpaceX.
Le nouvel âge lunaire
Tandis que la Chine donne des détails sur l’alunissage de ses astronautes, de nombreuses missions sont prévues de partir pour la Lune cet été : SLIM (Japon) le 26 août, et Luna 25 (Russie) le 11 août au plus tôt. De son côté, la seconde mission israélienne Beresheet 2 connaît des problèmes de financements.
Décollage de Chandrayaan-3
L’Inde est repartie pour la Lune ce vendredi 14 juillet à bord d’une fusée Launch Vehicle Mark-3 (LVM-3, alias GSLV MkIII), depuis le site de lancement Satish Dhawan. Chandrayaan-3 sera la seconde tentative de posé lunaire de l’ISRO, après l’échec en 2019. Le vol embarque seulement un lander avec son module de propulsion, et un petit rover. L’arrivée sur la Lune est prévue pour le 24 août. D’ici-là, plusieurs manœuvres de rehaussement d’orbite sont prévues avant l’injection en orbite trans-lunaire. Plusieurs ont déjà eu lieu.
Nova-C boucle avec succès un test complet
C’est une étape importante passée avec succès pour le premier atterrisseur d’Intuitive Machines. Le test concernait le software, mais aussi l’avionique de vol, le chargement en carburant, la pressurisation des réservoirs, et la propulsion en culminant par un essai à feu du moteur principal. Ce test était clé pour valider les performances du lander.
Début de l’intégration du prochain lander d’ispace.
Après l’échec de la mission Hakuto M1 en mai dernier, ispace a annoncé que la seconde mission était déjà en route et pleinement financée. La compagnie a récemment annoncé que la phase d’Assemblage, d’intégration et de test avait débuté. Le vol est prévu pour fin 2024.
Statistiques : en pleine accélération
Ces six premiers mois de 2023 en quelques statistiques :
- 96 tirs, dont 6 échecs
- 41 tirs Falcon 9
- 24 tirs chinois
- 1650 satellites déployés avec succès (missions NROL comptées comme une seule charge utile), dont 180 cubesats et 1032 Starlink.
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